Stethophyma grossum

• Cette espèce colonise exclusivement les zones humides : prairies, marais, tourbières, bordures de cours d'eau.

• Présente en Europe et Asie, elle reste localisée et peu abondante en France, absente de Corse et de plusieurs départements du sud.

• La régression des populations est attribuée à la destruction des milieux humides (drainage, assèchement, urbanisation).

Biologie et cycle de vie

• Les adultes sont observables de juillet à octobre ; les larves, « adultes miniatures », apparaissant au printemps après hivernation des œufs.

• Le cycle de vie dure un an : reproduction en été, la femelle étang des œufs dans le sol ou la végétation basse, qui écloront au printemps suivant.

Chant et Comportement

• Stridulation typique : le mâle produit un claquement sec en frappant ses pattes arrière sur l'élytre, audible jusqu'à dix mètres ; ce chant rudimentaire rappelle le bruit d'une clôture électrique.

• Les mâles chantent pour délimiter leur territoire, séduire les femelles ou affronter d'autres mâles.

• Organe auditif : des tympans situés sur l'abdomen, juste au-dessus de l'ancrage des pattes postérieures.

Statut et Conservation

• Espèce sans statut de protection officiel, mais rare et surveillée en raison du déclin marqué de ses populations dues aux activités humaines.

• Le criquet ensanglanté est considéré comme un indicateur de la qualité des milieux humides.

Anecdotes et Particularités

• Surnommé « le clicker des prairies humides » en raison de son chant.

• Il est herbivore et diurne, nécessitant le soleil pour s'activer le matin.

• Impossible à confondre avec d'autres espèces françaises du fait de sa coloration unique et de sa taille.

Ce grand criquet est ainsi une espèce emblématique des zones humides, dont la sauvegarde dépend directement de la préservation de ces milieux fragiles.

• Le drainage, l'assèchement et la destruction des zones humides dues aux activités humaines, notamment l'agriculture intensive, l'urbanisation et le développement des infrastructures routières. Ces modifications entraînent la régression des populations, notamment dans les plaines où l'intensification agricole est la plus marquée.

• L'abandon ou la modification des pratiques agricoles traditionnelles comme le pâturage ou la fauche, qui maintenaient des habitats ouverts favorables à l'espèce. L'arrêt de ces pratiques favorise l'envahissement des milieux par la végétation ligneuse, rendant les habitats impropres au criquet.

• La fragmentation des habitats due à la transformation des paysages, ce qui limite la dispersion et la colonisation de nouveaux sites par le criquet, même si celui-ci peut voler ou sauter, il ne se déplace habituellement que sur de courte distance.

• Les effets possibles du réchauffement climatique modifiant les conditions des habitats, bien que les impacts précis sur cette espèce à rester confirmer, certains changements climatiques peuvent aggraver les menaces liées à son habitat.

En résumé, la survie du Criquet ensanglanté dépend fortement de la conservation et de la gestion durable des milieux humides, incluant un équilibre subtil entre les activités agricoles et le maintien de la végétation ouverte adaptée à l'espèce.