La Tétragnatha extensa et sa taille mannequin!

L'Extensa est principalement une résidente des milieux humides et des tourbières. Elle tisse sa toile sur les hautes herbes et sur les plantes poussant sur les abords des tremblants, au ras de l'eau.

Cette araignée cohabite avec d'autres araignées, comme la redoutable Epeire carrée, ou encore la non moins redoutable Argiope frelon, établie en différents endroits et sur la tourbière de la Pignole dans le Cantal.

 

Sur certaines tourbières, comme celle de Gayme, près de Picherande, elle se fait beaucoup plus discrète et sa présence se cantonne uniquement au bord de l'espace en eau. Elle sera facilement observable de préférence sur les grandes herbes des espaces en eau, favorisant la vie des mouches, moustiques, Ephémères, etc...

 

Cette Orbitèle, tisse une toile sphérique, positionnée en général verticale, puis la quitte et la construit de nouveau, presque à l'horizontale, pour favoriser la venue de son mâle, au moment de la période de reproduction.

Elle laisse un grand trou en son centre, pour se positionner à l'affût, et ainsi, plus vite se laisser tomber sur sa victime. Cet espace sans fils de soie, lui permet aisément de passer d'un coté à l'autre de sa toile. On appelle cet espace la "zone libre". Cette particularité, facilitera pour un oeil averti, le repérage d'un lieu de reproduction et de vie de l'Extensa.

Le reste de la surface de la toile, s'appelle la "zone captrice" et ce, comme pour beaucoup d'Orbitèles.

En positionant sa toile ainsi, elle favorise la capture des insectes sauteurs, mais aussi ceux qui tombent naturellement dans le piège qu'elle a façonnée.

Un accouplement de haute voltige!

L'accouplement a lieu de Mai à Juillet, et le spectacle est saisissant. Le mâle, pour ne pas y laisser des plumes, voire sa vie, n'a que de cesse que de tester sa femelle, en faisant des allers et retours sur la toile de la belle, dans le but de la prévenir qu'il est là, et prêt à la féconder.

Ces allers et retours lui permettent aussi de percevoir les phéromones déposées par la femelle sur les fils de soies, et ainsi de se rendre compte si celle-ci est disposée à se laisser féconder.

Ce manège dure en général plusieurs heures, et rien n'est jamais acquis pour le mâle.

 

Puis vient le moment tant convoité, et aux fins de ne pas finir dans l'assiette de cette grande prédatrice, il lui immobilise ses chélicères à l'aide des siens, qui possèdent deux excroissances pour cela. C'est ainsi, qu'il pourra féconder sa belle, sans se faire manger au cours d'une si belle journée...

pendant tout le temps de l'accouplement, le moindre faux pas, lui sera fatal, et si par malheur, une bestiole vient à tomber sur la toile, la belle ingrate, mais grande vorace avant tout, le prendra pour son casse-croûte, et n'en fera qu'un paquet cadeau, enbobinné dans du fil de soie, et ainsi lui injectera ses sucs gastriques, pour l'aspirer un peu plus tard avec une paille...

 

Quand tout se passe bien pour le mâle, le temps que madame se remette de ses émotions, il aura disparu et ne tardera pas à mourir un peu plus loin. Paradoxe de la vie de cette araignée et de l'instant, où tout est fait pour ne pas mourir dans les bras de madame.

 

Cette espèce ne se déplace pratiquement jamais au sol, ses longues pattes ne favorisant pas ce genre d'exercice.

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