Lamia textor ( Limmaeus 1758)

Ce coléoptère xylophage  appelé Lamia textor , mais aussi lamie tisserand est un coléoptère de la famille des Cerambycidae, reconnu pour sa robustesse et sa taille importante allant de 15 à 30 mm. C'est un gros longicorne européen, entièrement noir avec quelques taches jaunâtres aléatoires sur ses élytres.  Il est caractérisé par un pronotum avec des épines sur chaque côté et des antennes qui n'atteignent pas l'extrémité de ses élytres, ce qui le distingue d'espèces proches comme Morimus asper. Ce coléoptère xylophage se nourrit d'écorce et sa larve se développe dans le bois mort ou en décomposition de feuillus tels que le saule, le peuplier, le bouleau, le mûrier, et l'aulne, préférant les zones fraîches et humides comme les bords de rivières ou les marais.

La femelle pond dans la base des arbres après avoir blessé l'écorce. La larve se nourrit dans l'aubier pendant un cycle de deux à quatre ans. Cet insecte est actif principalement de mai à juillet (ou de mars à octobre dans certains milieux), souvent sur les troncs et souches.

Lamia textor est une espèce saproxylique rare. Elle est considérée comme vulnérable dans certaines régions, notamment inscrites sur la liste rouge des coléoptères saproxyliques en Auvergne Rhône-Alpes. Observée sporadiquement dans diverses localités, sa présence est importante pour la biodiversité liée aux bois morts et milieux humides.

Cette espèce représente un élément clé des écosystèmes forestiers humides et joue un rôle dans la décomposition du bois.

La Lamie tisserand (Lamia textor) est considérée comme une espèce menacée principalement en raison de la raréfaction de son habitat, notamment le manque de bois mort ou sénescent dans les forêts gérées. Ce bois mort est indispensable au développement de ses larves qui vivent dans les bois en décomposition de certains feuillus comme le saule, le peuplier ou l'aulne. La gestion forestière qui enlève ces éléments, la fragmentation des forêts, ainsi que la pollution (pesticides, pollution lumineuse) et le risque d'être écrasé sur les routes contribuent à la diminution de ses populations. Ces pressions humaines sur les milieux naturels rendent cette espèce saproxylique rare ou localement éteinte dans plusieurs régions. Elle est protégée et inscrite sur des listes rouges et régionales à cause de cette vulnérabilité.