Le Bombus sylvestris est un bourdon de taille modeste, mesurant entre 15 et 18 mm. Il se distingue des autres bourdons par plusieurs critères :
Son corps est velu avec une grande bande jaune à l'avant du thorax et une fine à l'avant de l'abdomen.
L'abdomen est généralement blanchâtre à partir du troisième segment et foncé à l'extrémité, avec une touffe de poils roux au bout chez le mâle.
Les pattes postérieures n'ont pas de corbeille à pollen, et les ailes sont plus sombres que chez les autres bourdons.
Les mâles présentent des tibias convexes et velus sur la face externe, et des poils de la face noirs.
Bombus sylvestris est connu pour son comportement de kleptoparasitisme : il parasite principalement les nids de Bombus pratorum (bourdon des prés), mais aussi ceux de Bombus jonellus, Bombus hypnorum et Bombus monticola. La femelle entre dans le nid de l'espèce hôte, élimine la reine résidente, puis pond ses propres œufs, qui sont élevés par les ouvrières du bourdon hôte.
Cette espèce n'a que deux castes : la reine et les mâles, il n'y a pas d'ouvrières chez Bombus sylvestris. Les adultes butinent les fleurs pour se nourrir mais ne transportent pas le pollen.
Bombus sylvestris est largement répandu en Europe, depuis le sud de la péninsule Ibérique, l'Italie et les Balkans, jusqu'au-delà du cercle polaire arctique. Il habite des milieux variés comme les prairies, lisières de bois et jardins.
La période d'observation s'étend principalement de juillet à septembre, bien que les reines puissent hiverner et sortir dès le printemps. Les femelles sont fécondées au début du printemps avant de chercher un nid à parasiter.
Nom scientifique : Bombus sylvestris (Lepeletier, 1832).
Synonyme historique : Psithyrus sylvestris.
Se caractérise par une absence de caste ouvrière et un comportement de kleptoparasitisme chez l'hôte.
Bombus sylvestris joue un rôle dans les communautés de bourdons en régulant majoritairement les populations hôtes, tout en participant à la pollinisation par ses visites florales.
Bombus sylvestris se différencie des autres bourdons parasitaires, aussi appelés bourdons-coucous (du sous-genre Psithyrus), par son aspect, son comportement hôte et certains critères morphologiques spécifiques.
Bombus sylvestris a l'abdomen moins velu, la segmentation des tergites est visible, et les ailes sont plus sombres comparées à d'autres bourdons.
Les tibias postérieurs sont étroits, intégralement velus et dépourvus de corbeille à pollen, comme c'est le cas chez tous les bourdons parasites, mais la touffe de poils roux à l'extrémité de l'abdomen du mâle est distinctive pour Bombus sylvestris.
La pilosité abdominale est généralement plus clairsemée chez les bourdons-coucous que chez les bourdons "vrais", ce qui rend la segmentation plus nette.
Bombus sylvestris parasite principalement Bombus pratorum, mais aussi Bombus jonellus, Bombus hypnorum et Bombus monticola.
D'autres coucous de bourdons, comme Bombus vestalis ou Bombus barbutellus, ont chacun un choix d'hôtes souvent plus restreint ou différent.
Beaucoup de bourdons coucous imitent la coloration et l'aspect de leurs hôtes, mais Bombus sylvestris n'a pas un mimétisme aussi marqué : il parasite des espèces dont il ne partage pas nécessairement la couleur ni la pilosité.
Comme tous les bourdons-coucous, Bombus sylvestris ne possède que deux castes (femelles et mâles), sans ouvrières, la reproduction dépendant totalement des ouvrières de l'espèce parasitée.
La femelle Bombus sylvestris entre dans le nid, détruit la reine, étang ses propres œufs et les larves sont nourries par les ouvrières hôtes.
Espèce parasite |
Tergites visibles |
Mimétisme de l'hôte |
Principaux hôtes |
Touffe rousse chez le mâle |
Corbeille à pollen |
---|---|---|---|---|---|
Bombus sylvestris |
Oui |
Non systématique |
pratorum, jonellus, hypnorum, monticola |
Oui |
Non |
Bombus vestalis |
Parfois |
Oui |
terrestris |
Non |
Non |
Bombus barbutellus |
Parfois |
Oui |
hortorum |
Non |
Non |
Bombus sylvestris se distingue donc par son mimétisme moins marqué envers ses hôtes et des critères morphologiques particuliers, alors que tous les bourdons-parasites partagent l'absence d'ouvrières et la dépendance totale envers leurs hôtes pour le développement du couvain.