Le cumul de l'escalade de ces trois arêtes, forme l'ascension la plus grande du massif, soit plus de 500 mètres d'escalade de difficulté moyenne III à IV+. A faire absolument.
Le Caroux, massif situé dans les monts de l'Espinouse, appartenant au Parc naturel régional du Haut Languedoc. Le massif du Caroux appartient au grand ensemble de la Montagne Noire.
Les roches composant le massif, sont en grande majorité des roches métamorphiques, principalement des Gneiss (des Gneiss "oeillés", car en général, de gros cristaux de feldspath, cernés de lits de mica noir, représentent de grands yeux en amande).
Dans le fond du chemin d’ Héric, dans le ravin du RIEUTORD, juste avant le deuxième pont enjambant le Rieutord, à droite du Dièdre rouge, sur le GEORGES VERGUES, le toit DESMAISON, surplomb "franc" d'environ deux mètres d'envergure, parcouru par une large fissure en forme de S au dessus. 25 m en V, puis A1 et A2. Sortie en IV sur la dalle du dessus.
Anecdote: quand je vais grimper ou randonner au Caroux, je ne peux m’empêcher de penser à mes deux rencontres au début des années 80, avec le Grimpeur emblématique de ces lieux, Georges FRAISSINET, qui a ouvert un grand nombre de voies sur ce massif dans les années 40-50, sur les gorges de la Colombières, la grande paroi d'Arles, mais aussi sur le fameux Bastion et bien d'autres secteurs réputés du Caroux. Une personnalité comme on n'en rencontre pas tous les jours et que l'on écoute évoquer ses souvenirs avec un grand respect, pendant des heures. Une très belle rencontre, parmi celles que j'ai eu la chance de faire depuis plus de 42 années que je me balade en montagne.
2008, le massif du Caroux fait l'objet d'un rééquipement (encore aujourd'hui), sur pas mal de secteurs, pour un budget de 200 000 euros et sur 250 voies.
Aujourd'hui en Octobre 2013, ce budget serait en fait, d'un peu plus de 100 OOO euros, et ce, pour rééquiper environ 200 voies (a suivre). (source Camptocamp.org).
Jusqu'à ce jour, ce massif des montagnes noires, était relativement préservé et à l'abri des équipements ayant tendance à aseptiser la pratique de l'escalade. Ce genre de massif montagneux a l'avantage d'offrir aux grimpeurs des escalades de toute difficulté où l'équipement est mis en place par le grimpeur (coinceurs, friends et autres artifices). Cette approche de l'escalade responsable, participe grandement à former les futurs Montagnards et incite à l'engagement dans leur pratique.
Si ce projet convient aux grimpeurs d'aujourd'hui, ce suréquipement des voies d'escalade est pour moi, un pas de plus vers une pratique de l'escalade, sans beaucoup de saveur.
Personnellement, après avoir grimpé de nombreuses années sur ce merveilleux massif de Gneiss, je suis farouchement opposé à ce genre d'équipement systématique, qui n'apporte pas grand-chose à la pratique de l'escalade, si ce n'est, de drainer, une fois de plus, les grimpeurs voulant une pratique de l'activité sans risque.
Il existe suffisamment de falaises suréquipées "couennes" en France pour grimper sans trop s'engager, il existe aussi des Structures Artificielles d'Escalade (SAE), pour cela.
Si le massif du Caroux est mieux équipé aujourd'hui, il devrait rester un terrain d'Aventure propice aux enseignements des techniques de sécurité, nécessaire à la pratique de la Haute montagne (il est actuellement un des rares Sites en moyenne montagne, grimpable toute l'année et le seul à pouvoir offrir des voies TA faciles sur plusieurs longueurs, aux grimpeurs débutants ou expérimentés.
Lors d'une déclaration conjointe des Comités sportifs Alpinisme et Escalade, approuvée par le Comité directeur FFME, en date des 6 & 7 octobre 1990, il était jugé nécessaire d'avoir sur le territoire français:
- des terrains de hautes montagnes, vierges de tout équipement.
- des terrains de montagne équipés.
- des terrains verticaux équipés et sécurisés, blocs, falaises, écoles, etc...
La vision de la FFME de l'aménagement de l'espace grimpable, était en règle générale que, pour la Haute montagne et les grands itinéraires classiques, ils ne devraient en aucun cas êtres équipés, tandis que l'équipement pour les falaises "couennes", l'équipement mis en place, devait être "béton".
L'argumentation sur laquelle cette déclaration était établie, était d'appuyer sur le fait que les falaises nécessitant un équipement béton, étaient récentes (moins de dix années d'existence), ce qui n'est pas le cas du massif du Caroux.
Il était écrit, qu'il devenait même urgent de ne pas mélanger les genres et ainsi de faire comprendre aux grimpeurs "en collants", la différence entre BUOUX et le VERCORS.
Il est évident que la virtuosité technique est loin d'être suffisante pour maîtriser un itinéraire de haute montagne, fût-ce une voie piola.
Août 2008, MOUNTAIN WILDERNESS FRANCE, à pris officiellement position, face à ce projet d'équipement!
ROCHER GEORGES VERGUES
Premier ressaut, en partant de la route, de gauche à droite:
* Voie du grand dièdre D
* Voie de la fissure TD
* Voie directe TD+
* Voie face ruisseau D+
*Arête Sud AD
* Voie normale Facile
Au dessus, BLOC DU DIEDRE ROUGE
Au centre:
*Voie Fraissinet TD
A droite du dièdre rouge:
*Toit Desmaison TD+
A gauche:
*Voie Maraval 60m TD (Diedre Noir).