Nathan et l'observation d'une Epeire diadème...

Vue de dos!

Dolomède fimbriatus - Spécimen 3,5cm, photographié en 2009, sur "prairie humide" le BURANDOU. Cliquez sur l' Arachnide!

Opportunisme! L'Epeire diadème.

Cliquez sur le centre de la toile!

Morphologie et anatomie d'une araignée.

Cet article vient "modestement" compléter les articles écrits sur les araignées. Il a pour but de mettre en avant quelques observations anatomiques, sur des spécimens vivants, et sur des exuvies d'araignées diverses.

 

Sur certaines images du diaporama, on peut observer les crochets impressionnants de la Tégénaire de nos habitations, crochets (chélicères), souvent à l'origine de la répulsion qu'éprouvent les hommes pour cette araignée parfaitement inoffensive. Araignée très utile pour nous débarrasser des insectes nuisibles vivant dans nos refuges de moyenne montagne ou tout simplement dans nos habitations.

 

 

L'araignée n'est pas un insecte, en effet, possédant un corps en deux parties, composé d'un céphalothorax et  d'un abdomen, on dit qu' elle possède un corps segmenté.

L'insecte, possède un corps en trois parties.

Autre paramètre important pour reconnaitre une araignée, les pattes qui sont au nombre de huit (8), à contrario de l'insecte qui lui en possède seulement six (6).

Les arachnides possèdent des yeux que l'on dit simples, en général au nombre de huit (8). Certaines n'en possèdent que six, quatre et pour certaines, pas du tout.

 

Appareil circulatoire: occupe toute la partie supérieure de l'abdomen. L'aorte passe dans le pédicule entre céphalothorax et abdomen.

Le sang, incolore, est de couleur légèrement blanchâtre comme chez tous les invertébrés. Son coeur est un tube musculeux, plus épais sur l'avant et de plus en plus fin sur l'arrière, il est partagé en quatre chambres, qui sont marquées à l'extérieur par quatre étranglements.

 

Système nerveux: doté d'un cerveau très complexe qui envoie des nerfs aux yeux et relié à de multiples terminaisons nerveuses condensées dans le céphalothorax. Ces terminaisons nerveuses commandent les chélicères, les pattes mâchoires, les pattes ambulatoires, etc...

 

Le foie: occupe la plus grande partie de l'abdomen. Ses canneaux excréteurs le relient à l'intestin.

Le système digestif: composé d'un oesophage, d'un jabot aspirateur et d'un estomac, formé de deux volumineux diverticules. L'intestin traverse le pédicule.

 

Le système respiratoire: possède deux à quatre poumons, selon l'espèce, et des trachées tubuleuses débouchant sur l'arrière des orifices pulmonaires, ou à l'extrémité de l'abdomen, par les stigmates trachéens.

 

Les soies:  produites par des glandes séricigènes, aux fonctions diverses, elles sont de qualités diverses, selon le besoin et l'utilité (construire une toile, ligoter une proie, confectionner un cocon, etc...)

 

Les stigmates: sont des ouvertures correspondant aux sacs pulmonaires et aux trachées respiratoires. Certaines espèces possèdent deux stigmates trachéens, d'autres n'en possèdent qu'un seul. Ils sont situés en avant des filières inférieures.

Morphologie & anatomie

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Les Chélicères ou antennes pinces!

Les chélicères, appelés "antennes pinces", servent à attraper les proies et à leur inoculer le venin provenant des glandes situées en amont des crochets (à leur base).

 

Le venin injecté, est pratiquement, dans tous les cas, fatal pour l'insecte qui finira aspiré dans son estomac.

Les chélicères servent aussi chez certaines araignées, comme chez Pisaura mirabilis, Dolomède fimbriatus, et d'autres, à transporter et à maintenir son cocon et sa progéniture.

 

Les chélicères, outre servir à ce qui est souvent décrit comme je viens de le faire plus haut, servent d'antennes. Les deux appendices courts, ramassés et placés en dessous, en avant du bouclier céphalothoracique, terminés par un crochet, sont de forme cylindrique.

Comme on le distingue sur la photo de très fort grossissement au-dessus, ils sont bordés d'une rainure dont les bords sont garnis de dents acérées.

Dans cette rainure, s'incère le crochet, très dur, et doté d'un canal sur sa partie intérieure. Ce crochet permet d'injecter le venin, lors de la morsure de l'araignée sur sa proie.

 

En consultant la "bible" sur les araignées de Mr Eugène SIMON, Mr Emile BLANCHARD, a démontré que les nerfs qui se rendent à ces organes, sont exactement les mêmes que ceux des antennes des insectes.

Pour Emile BLANCHARD, ils partent, comme chez l'insecte, du ganglion supérieur ou cérébroïde, tandis que ceux qui se rendent aux mandibules, proviennent du ganglion inférieur ou thoracique.

Ses chélicères sont convexes, verticaux et dotés de fines stries, superficielles, garnies de longs poils fins.

 

Ganglion cérébroïde, cerveau, placé au-dessus de l'oesophage.

lES YEUX!

Les filières!

Sur la partie postérieure de l'abdomen se trouvent les filières, le tubercule anal, et chez certaines espèces le cribellum. Le Cribellum: plaque surélevée dont la surface est criblée d'au moins douze cent points, chacun servant à fournir une soie particulière. Le cribellum est situé en avant des filières inférieures.

Pour les espèces qui possèdent un cribellum (appareil non mobile), il faudra l'intervention du calamistrum sorte de grands poils ou crins, placés sur les métatarses des pattes postérieures et servant à faire sortir la soie du cribellum.

Cette soie particulière et non collante, aux reflets bleutés, sert à emmailloter et immobiliser plus facilement et rapidement les proies virulentes et de grande taille.

 

Les araignées Labidognathes qui possèdent un cribellum et un calamistrum sont dites "cribellacées".

Pour celles qui n'en possèdent pas, elles sont dites "écribellacées", et ont une autre particularité: elles possèdent trois griffes au lieu de deux pour les cribellacées.

 

Les filières se présentent sur trois formes différentes selon le spécimen d'araignée:

au nombre de six (6), longues et tronquées (filières en faisceau).

Au nombre de quatre (4), les filières inférieures, très courtes et larges, les postérieures, longues et en forme de petites pattes effilées (filières palpiformes).

Au nombre de quatre ou six (4 ou 6), placées sous le ventre et rigoureusement égales, inclinées vers les autres, autour de l'anus (filières en rosas).

 

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BIBLIOGRAPHIE!

VIE et MOEURS des ARAIGNEES, de Maurice THOMAS (bibliothèque scientifique)- PAYOT, PARIS.

 

 

 

HISTOIRE NATURELLE des ARAIGNEES (aranéides) d'Eugène SIMON (Livre numérique).

Librairie encyclopédique de Roret-1864

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