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Le massif du Cézalier, région au relief volcanique (immense étendue basaltique de plus de 500 km2), est le " passage obligé ", entre les Monts Dore et les Monts du Cantal, paysages aux pâtures verdoyantes, sur un territoire au climat rude, ou l'homme vit depuis bien longtemps de l'élevage et de la transformation fromagère. Le monarque du coin est le Signal du Luguet, culminant à l'altitude de 1551 mètres.

Ici, dans ces grands espaces, rares sont les surfaces boisées et l'arrêt de l'activité de "laminage" des glaciers il y a un peu plus de 12OOO ans, a façonné l'aspect paysagé des territoires en laissant sur place de multiples zones dépressionnaires  humides  dans lesquelles se sont développées des tourbières.

SUR LA TRAVERSEE LACS & VOLCANS D'AUVERGNE, LE VILLAGE DE LA GODIVELLE & SA FONTAINE ABREUVOIR.

Sur 360°, les pâtures, qui à perte de vue rejoignent le Teston du JORAN, qui culmine à l'altitude de 1323 mètres, et domine au nord,le village de la GODIVELLE et ses deux lacs. Au loin, à l'opposé, au sud, le Chamaroux 1476 mètres et ses estives. Bien plus loin, au sud-Est, le Signal du Luguet avec ses 1551 mètres d'altitude.

La fontaine abreuvoir sur la place du village... Juillet 2017

L'église Saint-Blaise du XIII siècle et ses fameux modillons représentant  "les sept péchés capitaux"...

 Entre les Monts Dore et les Monts du Cantal, un petit village trône à une altitude respectable (1205 m), la Godivelle. Sur la place de ce village a été construite la seule fontaine abreuvoir du massif, alimentée par le lac d'en haut, permettant d'abreuver un troupeau entier sur 360°. Nous sommes ici sur la commune la moins peuplée du Cézalier et qui revendique l'altitude la plus élevée.

 

Autre particularité du lieu, son implantation entre deux lacs, celui D'en haut et celui d'en bas...

 

Le lac d'en haut datant de plus de 110 000 ans est implanté à l'altitude de 1239 mètres. Ce lac est le fruit de la rencontre entre un magma et une eau superficielle ou souterraine, ce qui a engendré des explosions très violentes et la création d'un cratère que l'on dénomme en volcanologie, un Maar, dont l'eau occupant  le cratère forme un lac profond d'environ 45 mètres, oligotrophe (un des plus pauvres en élément nutritif) de la région Auvergne.

 

Sa surface occupe environ 15 ha et est le réservoir d'eau du village.

 

Une particularité intéressante est que le niveau (altitude du lac d'en bas est plus haute que celle de l'altitude à laquelle se situe le fond du lac d'en haut)...

 

Celui d'en bas, beaucoup plus récent, moins de 13 000 ans, 1200 mètres d'altitude, est un lac de surcreusement glacière qui est alimenté par une multitude de petits ruisseaux, drains et rases peu minéralisés. Ce lac est colonisé par toutes sortes de plantes de milieu humide ( Comaret des marais, Trèfle d'eau et d'autres plantes aquatiques à long rhizome, puis par les Sphaignes, permettant l'apparition de plantes plus spécifiques, comme Drosera, etc...).

En fait, sa périphérie est une tourbière datant de 9000 à 6000 ans, qui peu à peu colonise l'espace en eau, en comblant cet espace suite à la mortification des Sphaignes, principe d'évolution commun à toutes les tourbières, dans des conditions de froid intense et de pluviométrie particulière sur des millénaires. Actuellement, la profondeur du lac est d'environ 3 à 4 mètres et ce lac occupe la superficie d'environ 15 ha, comme le lac d'en haut.


 

 

Petit matin sur la place du village, ce troupeau s'abreuve à la fontaine avant de monter à la pâture sur les bords du lac d'en haut (Photo prise en Août 1985, lors d'une randonnée sur la traversée lacs et volcans d'Auvergne, quand j'accompagnais un groupe pour Chamina).

LE LAC D'EN HAUT.

Faucon Emerillon - Migrateur et hivernant régulier, mais peu commun. Observation vers 18 h00 sur le lac du Haut.Cliquez sur le Faucon, pour consulter les lieux d'observation sur l'Auvergne.

Cliquez sur le faucon Emerillon.

 

 

 

 

 

 

 

Sur cette photo réalisée par mes soins en Septembre 1986, lors d'une traversée, en descendant du Teston du Joran, un ouvrier saisonnier de nationalité Turque, arrache certains pieds de gentiane (rhizomes) avec son outil très spécifique, appelé « fourche du diable », afin de fabriquer depuis des générations, l'alcool communément appelé Gentiane.

 

Cette façon de procéder est la seule manière d’arracher au sol ces rhizomes de grandes Gentianes ou Gentianes jaunes, profondément ancrés dans la terre. Ce travail de  força est réalisé par des saisonniers sur une période de plusieurs mois (juin à septembre). Certains arracheurs de Gentianes peuvent mettre à l'air libre de 200 à 250 kg de rhizomes, par journée de labeur...

LE LAC D'EN BAS.

Le Grèbe huppé sur la partie en eau du lac d'en bas. Cliquez sur le Grèbe! ZNIEFF 830000195
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